Le tatoueur d'Auschwitz – Heather Morris (2018)
Nous sommes en 1942, plongés dans les brumes du totalitarisme qui gagne les quatre coins de l’Europe. Lale Sokolov a répondu à l’appel de l’Allemagne qui exigeait un homme de chaque famille juive pour des travaux physiques. Mais dès le début, Lale sent que quelque chose ne va pas. Après des jours de transport dans des conditions affreuses, on lui demande de laisser ses affaires là où elles sont. En sortant du train, sous les menaces de soldats armés et de chiens enragés, il peut lire une inscription sur le portail : « Arbeit macht frei ». Il est à Auschwitz, mais il ne sait pas encore ce que cela signifie.
Les arrivants doivent se déshabiller, prendre une douche, et enfiler des pyjamas rayés, pour finalement se faire tatouer un numéro sur le bras. Ils sont ensuite attribués à des baraques où il faut se battre pour une place. Ils ne mangent que deux fois par jour, un repas qui consiste souvent en de l’eau brune et un morceau de pain rassis. Ainsi, l’enfer commence.
Lale aura la chance de devenir le tatouer « Tätowierer », une position certes difficile – comment s’habituer à devoir marquer ses semblables, hommes, femmes et enfants, contre leur gré ? – mais qui lui donne une certaine liberté. Il sera à même de faire entrer de la nourriture dans le camp et améliorer le quotidien de certains détenus. Puis il rencontre Gita. Animé d’un amour nouveau, tout espoir est permis.
Voici la fabuleuse histoire vraie de Lale et Gita, et par extension, l’histoire des victimes de l’holocauste. Heather Morris, qui a passé plusieurs mois avec Lale, nous retransmet toute l’atrocité et la violence des camps, sans oublier l’amour et l’espoir qui est resté dans le cœur de certains. Un livre touchant et essentiel pour tous ceux qui ont envie d’en apprendre plus sur le plus grand crime du 20ème siècle, et qui nous montre que même dans les ténèbres les plus sombres, là où toute lueur semble impossible, la vie et l’espoir subsistent, poussières d’étoiles insolentes qui défient le noir.
Éditions Zaffre
300 pages
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