Trois jours dans la vie d’un Yakuza – Hideo Okuda (2011)

Dans le cadre du prix du livre asiatique Emil-Guillet, voici un titre venant du pays du Soleil Levant.

Junpei Sakamoto n’as pas eu beaucoup de chance dans la vie. Son père est parti tôt, et sa mère a toujours été plus préoccupée par sa propre personne. Très jeune, il rejoint les Yakuzas. Ce mode de vie est plein de promesses, mais Junpei verra vite l’étendu des dangers auxquels il s’expose.

Car voici sa prochaine mission : lundi matin, il devra tuer un homme qui dérange son clan. Junpei n’a que 21 ans, il n’a jamais tué un homme, ni même vu quelqu’un mourir. Arrivera-t-il à tirer la gâchette quand il le faudra ?

Mais pour le moment, il n’est que vendredi. Jusqu’au moment fatidique du lundi matin, le boss lui donne quartier libre. Avec une accusation de meurtre sur les épaules, il est bon pour au moins deux ou trois ans de taule. Il s’agit donc maintenant de profiter de ses dernières heures de liberté, avant de commettre l’acte qui lui apportera le respect et lui confisquera sa liberté.

« Trois jours dans la vie d’un Yakuza » est le récit de l’errance d’un jeune homme dans les quartiers de sa ville, un plongeon au cœur de la culture japonaise. Ce qui m’a surpris, c’est la capacité de notre héros à laisser ses soucis des jours à venir de côté et de vivre pleinement le moment présent. Ce sont peut-être les plus terribles et difficiles années de sa vie qui s’annoncent, et pourtant, il parvient à se préoccuper surtout de son dîner du soir ou de ce qui l’occupera cet après-midi. Manque de vraisemblance ou grande démonstration stoïque, je vous laisserai élaborer votre propre opinion.

Éditions de l’Observatoire
250 pages