Rose Royal, suivi de La Retraite du juge Wagner – Nicolas Mathieu (2021)
Rose se rend toujours au Royal pour y boire. C’est un bar comme un autre, où elle a le loisir de s’enivrer tout en entretenant des discussions plus ou moins intéressantes. Y rencontrer des hommes ? Rose n’en a plus trop le courage. À 50 ans, elle a beaucoup trop morflé, déçue par une gente masculine qui n’a jamais su bien se comporter, des histoires qui comprenaient une touche d’affection vive et fugace pour un fond de colère et de frustration.
Mais cela, c’était avant qu’elle rencontre Luc, une nuit au Royal… Cet homme est parfait en tout point, c’est lui qu’il lui faut pour finir sa vie de manière heureuse ou confortable. Alors, heureux évènement, ou ultime déception ?
J’appréhendais un peu de lire les nouvelles de ce prix Goncourt que j’avais adoré, mais c’est avec une grande satisfaction que j’ai constaté la même qualité que le roman récompensé. Il y a toujours ce thème de semi-précarité de la campagne française que l’on a vu dans « Leurs enfants après eux », ici encore plus dirigé sur la gente féminine.
Une belle lecture, élégante, courte et précise, qui vous fera réfléchir à la vieillesse, l’amour et la pression que ces deux démons appliqués ensembles peuvent parfois exercer sur les épaules des femmes.
Éditions Actes Sud, collection Babel
136 pages
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