Moon Palace – Paul Auster (1989)

Moon Palace – Paul Auster (1989)

Marco Stanley Fogg entre dans la vie d’une manière relativement tourmentée. Fils d’un père anonyme et d’une mère décédée jeune, il est élevé par son oncle, un clarinettiste en déclin qui saute de boulot en boulot, rarement pour le meilleur.

M.S. entre alors à Columbia, peu après la mort de son oncle. Il est maintenant pour ainsi dire, seul au monde. Il trouve que travailler pour gagner son pain est d’un ennui total, et que cela n’a aucun intérêt. Il est donc fier… de ne rien faire. Il mange de moins en moins, rationne ses plaisirs pour finalement les abandonner, se retrouve à la rue et frôle la mort dans l’hiver de New York. Ce n’est que grâce à deux de ses amis, qu’il ne connait pas si bien, qu’il échappera à un destin tragique.

Mais ce n’est que le début de l’aventure. Alors qu’il se met en quête d’un emploi après quelques semaines de rétablissement vitales, il se met au service d’un vieil homme du nom de Effing, qui cherche un lecteur pour soulager ses vieux yeux – ceci n’est pas sans rappeler Jorge Luis Borges – et de la compagnie pour ses derniers jours. Ceci est le point de départ d’une nouvelle aventure pour MS, qui le mènera aux quatre coins des États-Unis et jusqu’à apprendre la vérité sur sa famille, entouré de littérature, de musique, d’amis qui viennent et disparaissent. La vie, tout simplement.

Entre roman d’aventure et roman initiatique, ce livre est un voyage au travers de la solitude, de la quête de sens, de l’histoire et de sa vérité. Malgré quelques longueurs, on se prend vite d’affection pour les personnages et leur psychologie complète qui en fait des êtres de chair et de sang.

J’ai trouvé cette aventure touchante, bien écrite, avec de nombreuses références à d’autres romans. La longueur serait le seul obstacle, même si l’on reste pourtant sur moins de 500 pages.


Éditions Actes Sud
468 pages