Mon père (et autres textes) – Orhan Pamuk (2006)
Trois textes sur un père. Le père est aimant, encourageant, parfois absent. Mais il aime la littérature. Et il aurait été écrivain s’il avait choisi de mettre les efforts nécessaires, mais il était prisonnier des agréments de la vie, une vie facile et sans trop d’encombre.
Dans le premier texte, Orhan Pamuk nous parle de son père, et de la difficulté pour un enfant quand il réalise que le père n’est pas que père, mais aussi un homme avec son individualité propre. C’est une personne, avec ses qualités et ses manques.
Le deuxième texte nous parle d’un match de foot avec son père et son frère, des jeux avec son frère, de leurs collections de cartes de Personnages célèbres, de l’absence soudaine d’un père qui ne tient pas en place.
Le troisième et dernier texte n’est autre que le discours de réception du Prix Nobel de Littérature d’Orhan Pamuk en 2006. Il nous parle de la valise pleine de textes paternels, de l’importance et du sens du métier d’écrivain, de la fierté d’un père qui brave la mort.
C’est un court recueil de texte qui touche le lecteur droit au cœur. Pamuk nous parle du mystère que reste ce père, de son enfance, de son rapport à l’écriture et à la littérature. Et surtout, au pouvoir de cette dernière d’inventer et de changer le monde qui nous entoure. À lire.
Et il m’a dit qu’un jour j’allais recevoir ce prix, que j’accepterai aujourd’hui avec beaucoup de bonheur. (…) Mon père est mort en 2002. Honorables membres de l’académie suédoise qui m’avez accordé ce grand prix, cet honneur, et vous, leurs éminents invités, j’aurais beaucoup aimé que mon père soit parmi nous aujourd’hui.
86 pages
Comments ()