L’intranquille – Gérard Garouste avec Judith Perrignon (2022)
Je suis le fils d’un salopard qui m’aimait. Mon père était un marchand de meubles qui récupéra les biens des Juifs déportés. Mot par mot, il m’a fallu démonter cette duperie que fut mon éducation. À vingt-huit ans, j’ai connu une première crise de délire, puis d’autres. L’enfance et la folie sont à mes trousses. Longtemps je n’ai été qu’une somme de questions. Aujourd’hui, j’ai soixante-trois ans, je ne suis pas un sage, je ne suis pas guéri, je suis peintre. Et je crois pouvoir transmettre ce que j’ai compris.
C’est un témoignage vraiment exceptionnel que nous livre ici le peintre Gérard Garouste. Enfant de salaud, élevé avec des idées égoïstes et racistes, le jeune Gérard n’avait que peu de chance de devenir un homme bon. Mais il poursuivra ses passions, se donnera entièrement à sa vocation de peintre, surmontera ses crises de folies répétitives pour fonder une famille et se tailler un nom dans le monde de l’art.
Il y a tout dans ce témoignage. Du drame, de l’humour et de la joie, on y parle de peinture, du poids de la mémoire, de troubles mentaux, de la difficulté de trouver son chemin et de s’émanciper.
Une véritable leçon de vie, et en plus, c’est très bien écrit. Je ne connaissais pas du tout le peintre et cela m’a donné envie d’aller examiner toutes ses toiles. Une vraie réussite pour le premier livre de la collection Proche que je lis !
Collection Proche
200 pages
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