L’évangile selon Pilate – Eric-Emmanuel Schmitt (2000)
Matthieu, Marc, Luc, Jean, nous connaissons bien les évangiles qui nous content la vie de Jésus, logés dans le Nouveau Testament. Mais dans ce roman, Eric-Emmanuel Schmitt se pose la question : qu’en est-il de Pilate ? Que pensait-il de Jésus de Nazareth, ce prophète parmi tant d’autres ?
Le livre est découpé en deux parties. Dans la première, on explore la vie de Jésus. Ce qui est fantastique, selon moi, c’est que l’on ne nous présente pas Jésus comme le fils de Dieu, mais avant tout comme un homme, avec son lot de doutes et d’imperfections. Il ne se sait pas saint, mais juste qu’il veut faire le bien et aider sa communauté, autant qu’il le peut.
Dans la seconde partie, nous rencontrons Pilate, le romain honorable, droit, rationnel, qui subit la corvée de surveiller la ville de Jérusalem. Ces centaines de prophètes l’ennuient. Voilà que pour la dernière histoire en lice, un cadavre aurait disparu. Il mène donc l’enquête afin d’identifier les coupables de cette supercherie, mais à mesure qu’il progresse, le doute s’instaure dans son esprit.
J’ai trouvé ce roman absolument incroyable. C’est une manière douce et décalé de raconter l’histoire d’une de figures les plus important de notre histoire, l’un des héros fondateurs du monothéisme. Huit ans d’écriture ne semblaient pas être de trop pour produire ce coup de poing littéraire de 280 pages qui saura ravir tous les lecteurs, croyant ou non.
Naturellement. J'ai envie de croire que la bonté vaut quelque chose, que l'amour doit l'emporter sur tous les préjugés, que la richesse n'est pas ce après quoi nous devons courir, que le monde a un sens et que la mort n'est pas à craindre.
Éditions le Livre de Poche
280 pages
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