Les silences d’Ogliano – Elena Piacentini (2022)
Vous avez aimé le « Soleil des Scorta » de Laurent Gaudé, prix Goncourt 2004 ? Alors, je vous dis d’ores et déjà que vous allez sûrement apprécier « Les silences d’Ogliano », car beaucoup d’éléments s’y retrouve – même si la trame et les personnages sont différents.
Dans le petit village d’Ogliano, il ne se passe pas grand-chose. Libero Solimane, notre narrateur, a hâte de partir une fois que l’occasion se présentera. Peut-être qu’un jour, il apprendra l’identité de son père, que sa mère, Argentina, refuse de lui révéler.
Tous les ans, la famille du baron Delezio vient s’installer pour passer l’été au manoir, la plus belle résidence du village. Le baron possède presque toutes les terres aux alentours, et règne en presque dieu sur le petit bourg.
Néanmoins, pas de comité d’accueil pour sa suite aujourd’hui. Le village enterre un des siens, le cruel Bartolomeo Lenzani. On l’aurait retrouvé la tête fracassée sur un rocher en bord de route, à côté de sa mule. Certains jurent que la mule souriait.
Qui a débarrassé le village de cette canaille ? Pourquoi retrouve-t-on Hermione la folle morte dans la chapelle du baron lors de la fête donnée en l’honneur de son fils Raffaele ? Pourquoi ce dernier ne se sépare pas de son exemplaire d’Antigone, qu’il lit et relit sans relâche ?
À la frontière entre un roman noir et une tragédie antique, voilà un roman surprenant par sa forme, que vous apprécierez certainement.
Éditions Actes Sud
250 pages
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