Roman

Le vingtième siècle – Aurélien Bellanger (2023)

Il y a quelques semaines, je suis tombé par hasard sur une collection d’essais d’un dénommé Walter Benjamin. J’avais déjà vaguement entendu parler de cet auteur, sans aucune idée de qui il était, ni de ce qu’il avait écrit. Par curiosité, j’ai fait l’acquisition des essais. Quelques jours plus tard, je reçois d’autres essais de cet homme de la part des éditions Payot & Rivage. Alors quand j’ai vu qu’Aurélien Bellanger avait écrit un livre sur la vie de Walter Benjamin, je me suis dit que ce serait la porte d’entrée parfait dans l’univers de cet homme mystérieux.

Walter Benjamin est l’un des plus grands mythes intellectuels du vingtième siècle – d’où le titre peut-être – même s’il serait plus juste de rapporter son règne à la première moitié du siècle, avec son décès qui précède les années 50. Son œuvre est réputée pour mélanger des idées complexes avec des touches révolutionnaires, ayant donné naissance à plusieurs groupes militants.

Dans Le vingtième siècle, un groupuscule d’extrême gauche mène des actions radicales, tandis qu’un poète se suicide à la suite d’une conférence sur Benjamin. Après ces faits étranges et peut-être liés, trois spécialistes du penseur allient leurs forces pour se mettre à la recherche d’un manuscrit perdu.

Le livre est une suite de fragments, échanges de courriels, extraits de correspondances, mots griffonnés sur un coin de page, qui petit à petit, nous brossent le portrait de Walter Benjamin, ce penseur juif allemand hors du commun.

J’ai trouvé ce livre dense, et ne le recommanderais qu’aux lecteurs qui savent s’accrocher à des lectures qui demandent concentration et réflexion. Il est vite facile de s’y perdre, notamment à cause des changements de points de vue et d’époque. Néanmoins, j’ai trouvé le parcours de cet homme fascinant, l’intrigue bien ficelée. Cela ne m’a que donner envie de me plonger une bonne fois pour toute dans les essais du penseur. Après tout, pour faire autant de bruit, faire couler autant d’encre et de sang, il doit bien y avoir quelque chose d’important dans son œuvre.