Le rocher de Tanios – Amin Maalouf (1993)
L’ancien nom de ce rocher est oublié depuis longtemps. Aujourd’hui, les habitants du village l’appellent le rocher de Tanios, car c’est là où Tanios-kichk a été vu pour la dernière fois, avant de disparaître à jamais.
L’histoire débute en 1830 dans un petit village des montagnes libanaises. Le jeune Tanios, fils de la belle Lamia, est suivi par les rumeurs quant à l’identité de son vrai père. Serait-ce vraiment le cheik, comme le murmurent les gens du village ?
Plongé au milieu d’un conflit entre l’Empire Ottoman, l’Égypte et l’Angleterre, Tanios sera condamné à l’exil suite au meurtre d’un chef religieux. Mais est-il réellement coupable ?
Il faut dire qu’aillant découvert Amin Maalouf au début de l’année avec Les Jardins de Lumière, je suis très vite devenu un admirateur. Membre de l’Académie Française, Maalouf mélange subtilement histoire et légende jusqu’à ce que l’on peine à démêler le vrai du faux. Mieux même, on se prend à espérer que tout soit bel et bien vrai.
J’ai adoré ce 8ème livre de l’auteur que je lis cette année, qui a, selon moi, amplement mérité d’être décoré du prix Goncourt. J’ai déjà hâte de lire les autres ouvrages de cet auteur fabuleux.
« On l’aurait dit trempée dans la lumière. Elle avait beau se couvrir, s’effacer, se fondre dans des attroupements, elle était immuablement trahie, révélée, il suffisait d’un geste, d’un rien – une main portée à ses cheveux, quelque rengaine fredonnée par inadvertance –, et l’on ne voyait plus qu’elle, et l’on n’entendait plus que sa voix d’eau claire. »
Prix Goncourt 1993
Le Livre de Poche
304 pages
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