Le pur et l’impur – Colette (1932)
« On s’apercevra peut-être un jour que c’est là mon meilleur livre », disait Colette en parlant du « pur et l’impur », dont le titre initial était « Les plaisirs… ». Elle notait avoir changé le titre, car elle préférait la musique cristalline de la rime, mais aussi parce qu’elle n’aimait pas les point de suspension.
Dans ces récits issus de la vie parisienne, il est question, comme le titre l’indique, des vices de la vie de salon. Il y est question d’alcool, d’opium, de libertinage, de tromperies et de couple homosexuels.
Mais c’est précisément l’une des questions que pose Colette : un couple de femme peut-il être pur ? N’est-il peut-être pas même plus parfait qu’un couple hétérosexuel ? Il semble que tout semble s’écrouler lorsque l’une des femmes prend le rôle de l’homme et les obligations que celui-ci oblige.
Aussi, pour cet homme collectionne-t-il les conquêtes, sans jamais en mener une à terme – jusqu’à la romance par exemple. « Il le fallait bien », dit-il. Il fallait bien quoi ?
Entre rêve et réalité, songes embrumés par l’opium, allumé par la joie et terni par la dépression, Colette nous livre une sorte d’essai sur les mœurs du plaisir, et l’on apprend vite que ce dernier ne se suffit jamais à lui-même.
Éditions le Livre de Poche
160 pages
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