Essais

Le Labyrinthe des égarés – Amin Maalouf (2023)

Malgré nos avancées, l’humanité reste incapable d’empêcher des conflits et des violences. Alors que des douloureux souvenirs refont surface, la Chine et la Russie se prépare à un bras de fer avec l’Occident. Mais comment en est-on arrivé là ?

Le Labyrinthe des égarés retrace les aventures de quatre grandes nations. À travers le Japon, la Russie, la Chine et les États-Unis, nous remontons aux origines de cet affrontement entre l’Occident et ses adversaires.

On parle d’abord du Japon de l’ère Meiji, qui, après une modernisation accélérée, fut le premier pays oriental à infliger une lourde défaite à une nation européenne.

On parle après de la Russie soviétique, qui fit trembler le monde pendant près de trois quarts de siècles.

Vient ensuite la Chine, qui, après des siècles de misère et d’humiliation, est aujourd’hui le colosse de l’Asie, le plus grand défi à l’hégémonie occidentale.

Finalement, les États-Unis, champion de l’occident, qui s’est engagé tour à tour contre ces trois adversaires.

Qu’adviendra-t-il du monde à la fin de ces affrontements économique, militaire et idéologique ?

Dans le Labyrinthe des égarés, Amin Maalouf décortique l’histoire de chacune de ces grandes nations afin de nous aider à comprendre leurs motivations et leurs préoccupations.

C’est un essai brillant, érudit, mais toujours très agréable à lire qui nous aide à comprendre les dynamiques globales du monde d’aujourd’hui. Amin Maalouf endosse autant le rôle de l’historien que celui du conteur, et parvient à tirer les fils entre les pays pour dresser une narration globale.

Le monde tremble et traverse une de ses plus graves périodes de crise. Rien n’indique que la chose ira en s’arrangeant. La question écologique n’est qu’un des exemples qui montre à quel point nous rencontrons des difficultés à travailler ensemble. Toutefois, Amin Maalouf n’est pas de ceux qui perdent espoir. Il s’agit de marquer un temps de pause, de ne pas se précipiter. Notre avenir en dépend.

Il n’est pas trop tard. Nous avons parfaitement les moyens de sortir de ce labyrinthe. Encore faut-il commencer par admettre que nous nous sommes égarés.