Le dernier tribun – Gilles Martin-Chauffier (2021)

Nous sommes au 7ème siècle de l’ère romaine. Rome est la capitale du monde, et le domine de tout son haut. Dans cette ville géante se battent Cicéron, Crassus, Catule, Pompée et César, tous avec leurs intérêts propres et leur idée de ce qui serait bon pour la république.

Publius Claudius Pulcher est l’héritier d’une des familles les plus nobles de Rome. Afin de se rapprocher du peuple dont il compte gagner l’allégeance, il se fait adopter par un esclave et change son nom en Clodius. Il est ensuite élu tribun de la plèbe, et chasse son ennemi Cicéron de la capitale.

Metaxas, philosophe grec qui mène une vie tranquille dans son pays devenu province romaine, a été appelé à Rome. Son ancien ami, Publius a besoin de lui pour écrire ses discours pour aller contre la rhétorique implacable du vil Cicéron. C’est lui qui nous raconte l’histoire de la lutte entre Clodius, qui prend le parti de Jules César, et Cicéron, rangé aux côtés de Pompée.

Cette lutte pour le pouvoir durera plus de 10 ans, et la république romaine n’y survivra pas. C’est la fin d’une organisation sept fois centenaire qui laissera la place à l’empire romain que l’on connait si bien.

Un fantastique roman qui se déroule durant l’une des périodes clefs de l’histoire romaine. On y rencontre tous les grands noms de l’époque, vu à travers les yeux d’un Grec qui regarde Rome avec la curiosité et la stupéfaction que l’on pourrait attribuer à tout étranger. Gilles Martin-Chauffier réussi à nous plonger dans des conflits politiques passionnant sans toutefois nous perdre dans cette masse de titres et de noms sans fin. À lire pour tous ceux qui s’intéressent de près ou de loin à l’histoire romaine.

Les dieux ne m’intéressent pas. S’ils ont voulu les malheurs des hommes, ils sont méchants. S’ils ne les ont pas prévus, ils sont incompétents. S’ils n’ont pas pu les empêcher, ils sont impuissants. À quoi servent-ils ?

Éditions Grasset
333 pages