Le coup de grâce – Joseph Kessel (1932)
Le sergent Hyppolite Bibard, trois fois cassé de grade, moitié arabe, moitié français, se bat pour la France, lors de son deuxième mandat en Syrie après la seconde guerre mondiale. Son escouade n’est pas composée d’hommes, ce sont des lions. Ils se battent aussi bien avec le fusil d’assaut que le couteau, savent asséner les coups les plus puissants et déchirer la chaire de leurs dents.
Ils défendent un poste d’observation sous la chaleur de l’été, jusqu’au jour ou Hyppolite est appelé pour aller servir le très craint et admiré Mehemet Pacha. Éminence grise des États de tout le Moyen-Orient, ont dit que de l’Euphrate au Nil, il n’y a pas une vallée, une colline ou une pierre qu’il ne connait pas et échappe à son regard. Pour quelles raisons le veut-il lui ?
Ce roman est l’histoire d’une haine mêlée à de l’amitié. Quand deux grands hommes se rencontreront, s’admireront et se respecteront, ce sera une femme d’une beauté envoutante qui sèmera la discorde, les emprisonnant dans une jalousie morne pour les ressusciter à nouveau.
Je continue à me régaler avec l’œuvre de Joseph Kessel, dont chaque livre me surprend un peu à sa manière. On sent que l’auteur a vu des scènes similaires à celles qu’il décrit, tout bonnement car il parait impensable que l’imagination seule soit responsable de tout cela. Quant à l’histoire, elle est courte et concise, mais en seulement quelques chapitres, nous sommes face à un personnage que l’on a l’impression de connaître depuis des années, tout en ne sachant rien de sa vie. Un coup de maître.
Éditions Folio
220 pages
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