Le Charlatan – Isaac Bashevis Singer (1968)
Il sera bien facile de croire que Hertz Minsker est un génie à découvrir, l’une de ces plumes secrète, encore inconnue, qui fera trembler le monde de la philosophie et de la littérature une fois découverte.
Hertz Minsker était arrivé à New York en 1940, amenant avec lui une nouvelle épouse qui avait abandonné un mari – et deux enfants – à Varsovie. On racontait qu’il travaillait depuis des années à un chef d’œuvre qui éblouirait le monde mais, jusque-là, personne n’en avait rien vu.
Il sera bien facile de croire que Hertz Minsker est un génie à découvrir, l’une de ces plumes secrète, encore inconnue, qui fera trembler le monde de la philosophie et de la littérature une fois découverte.
Mais ce serait bien se tromper. Car Hertz Minsker, malgré sa grande culture, n’est pas travailleur. Ce n’est pas l’intelligence qui lui manque, il est juste extrêmement flemmard. Il ne veut pas travailler, erre d’étude en étude, butine les cafés et les distractions comme les femmes.
Car voilà un élément tragique de sa vie : il ne sait rester attaché à une femme. Il en change comme de chemise, se débrouille pour se faire entretenir. Rien ne l’arrête. Il vit même une aventure extra-conjugale avec la femme de son meilleur ami, qui l’entretien financièrement. Que va-t-il se passer pour Hertz Minsker lorsque la supercherie sera découverte ? Fraichement arrivé à New York pour fuir la guerre, le voilà dans un environnement radicalement différent de sa vieille Europe.
Histoire des réfugiés de guerre aux États-Unis qui ont tout quitté pour fuir les idéologies totalitaires et le génocide, nous sommes face à des êtres déboussolés qui se retrouvent sur un continent inconnu, avec des règles et des mœurs radicalement différentes.
J’ai beaucoup aimé ma lecture, bien que le rythme fût un peu lent à mon goût. C’était un bon roman de 430 pages, mais ç’aurait été un excellent roman de 250 pages.
Le Livre de Poche
438 pages
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