La ville de vapeur – Carlos Ruiz Zafón (2021)

La ville de vapeur vient comme un point final à l’œuvre onirique de Carlos Ruiz Zafón. Après avoir mis un point final à la tétralogie du Cimetière des Livres Oubliés avec le Labyrinthe des esprits, il prévoyait de réunir ses nouvelles et courts récits en un seul volume qui viendrait compléter son œuvre. La mort l’ayant malheureusement pris sous son aile sombre depuis, c’est son éditeur Émile de Rosier Castellaine qui s’en est chargé.

Pour tout lecteur de Zafón, ce sera évidemment un régal. Alors que je déplorais ne jamais pouvoir lire de nouvelles lignes de l’auteur, ces nouvelles m’ont directement replongé dans l’ambiance si particulière qui habite le Barcelone de Zafón. Un monde où l’ombre et la lumière se côtoient de près et cèdent place l’un à l’autre sans que l’on ne s’y attende. A ceci s’ajoute les éléments classiques de ses romans comme des écrivains maudits, des architectes fous, des fantômes et certains des personnages que le lecteur aura déjà rencontré dans ses autres livres, notamment notre ami le Diable – ou du moins, je pense que c’est lui.

En somme, un recueil que je recommande chaudement à tout lecteur de Zafón, mais qui saura également faire office d’une belle introduction à son univers pour le lecteur qui débute dans son œuvre. Dans tous les cas, c’est beau et court, cela se lit sans fin (ou faim).

Éditions Actes Sud
190 pages