La Goûteuse d’Hitler – Rosella Postorino (2020)
Rosa n’a pas eu le choix. Quand son jeune mari est parti combattre sous les drapeaux de la Wehrmacht, elle a dû quitter Berlin et se réfugier à la campagne chez ses beaux-parents. L’attente est longue, ce qui devait durer quelques mois se transforme en plusieurs années.
À l’aube de 1943, Hitler est reclus dans son quartier général, tout près du village où habitent Rosa et les parents de son époux. Il a besoin de goûteuses pour se sauver des traitres. Chaque jour, Rosa et une dizaine d’autres jeunes femmes du village viennent à la caserne de Hitler afin de goûter chaque aliment que le Führer ingurgitera, comme un ultime rempart face au poison. Dans ce métier ingrat et dangereux, chaque bouchée peut être la dernière. Au moins, les femmes mangent à leur faim, ce qui n’est de loin pas le cas des autres paysans allemands.
J’ai beaucoup aimé ce roman, car j’apprécie particulièrement les romans historiques qui prennent le point de vue de l’adversaire universellement détesté. On voit vite que les folies totalitaires, si elles savent mettre en branle un pays vers sa destruction propre et celle de ses voisins, ne convainc souvent pas l’entièreté de la population.
Tiraillée entre le souvenir onirique d’un homme qui a été plus longtemps absent que présent, menacée de mort à chaque bouchée et glissant vers une nouvelle romance inattendue, voici l’histoire de Rosa, goûteuse d’Hitler.
Éditions le Livre de Poche
Prix Campiello
380 pages
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