La danse des vivants – Antoine Rault (2018)
Nous sommes à la fin de la Grande Guerre. Une guerre terrible, d’une violence inouïe, qui a laissé une profonde marque sur les nations et leurs peuples. Un jeune homme se réveille dans un hôpital militaire français. Il a tout oublié, jusqu’à son nom, mais découvre vite qu’il parle couramment le français et l’allemand.
Après un séjour en hôpital psychiatrique, où des médecins sévissent sur les « faux patients » qui font semblant d’être atteints pour ne pas être renvoyés au front, il est repéré par les services secrets français. Ne serait-il pas l’agent idéal pour une opération en territoire ennemi ?
Ne sachant même pas qui il est, il devra prendre l’identité d’un officier allemand, afin de s’infiltrer dans les mouvements extrémistes qui n’acceptent pas la fin de la guerre et l’humiliation de l’Allemagne de Weimar. Mais comment serait-ce possible d’être un autre quand on ne sait même pas qui l’on est ?
Un livre que j’ai pris au hasard en librairie car j’ai été séduit par la couverture. Mais quel bon choix ! Je trouve que rare sont les vrais bons romans qui cochent tous les requis (intrigue, personnages, rigueur), mais celui-ci en fait partie.
Antoine Rault a une plume précise et assurée qui sait faire passer un message fort et nous attacher aux personnages. Cela dit, j’aurais aimé que le livre soit plus long. J’ai l’impression que la fin est venue d’une manière un peu abrupte. Mais il y a une suite, ce qui me soulage.
En bref, un roman qui nous relate le conflit de l’entre-deux guerre, le nationalisme exacerbé, le pouvoir et l’honneur, à travers les yeux d’un héros amnésique, et dès lors, objectif et dépourvu de haine.
Éditions Le Livre de Poche
548 pages
Prix Maurice Genevoix 2017
Comments ()