Développement personnel – Olivier Bourdeaut (2024)
J’ai la chance de gagner ma vie en racontant des histoires. Du moins jusqu’à présent. Car j’ai un problème, un problème de taille : je n’ai plus d’imagination. Je ne comprends pas pourquoi, je ne sais pas comment cela est arrivé, mais j’ai beau froncer les sourcils, serrer mes petits poings, rien ne vient. Alors j’ai décidé de parler de moi.
Si vous aviez aimé lire En attendant Bojangles, alors je peux vous garantir que vous allez adorer le dernier livre d’Olivier Bourdeaut. C’est toujours le même humour, la même légèreté, la même fluidité dans l’écriture.
Mais cette fois-ci, Olivier Bourdeaut ne parvenait pas à écrire une nouvelle histoire. Il avait beau faire des essais, rien de bon ne lui venait. Ses personnages lui semblaient fades et inintéressants. Et puis, soudain, après avoir ruminé des heures et fumé des centaines de cigarettes, il s’est rendu compte d’une chose. Le personnage le plus absurde qu’il connaissait, c’était lui. Alors, il a décidé de nous raconter son histoire.
Ce roman est la définition de l’autodérision. Olivier Bourdeaut commence par nous parler de sa courte et chaotique scolarité, enchaîne sur ses premiers emplois où rien ne lui réussit. Son cocktail : ambition, médiocrité et mégalomanie. Après avoir tout raté, au bord de la faillite, on lui offre l’opportunité d’écrire. Mais ça, ça l’embête aussi. Dire qu’on aimerait être écrivain, c’est une chose. Tenter l’aventure, c’en est une autre.
Ses excuses ne lui sont plus d’aucun secours. Il n’a plus le choix et se met à écrire. Tous les jours. Trois pages. Sans relâche. Sera-ce un succès ?
Brillant texte d’un auteur que j’adore depuis que j’ai lu En attendant Bojangles, Olivier Bourdeaut nous livre à la fois le destin d’un raté et d’un écrivain à succès. C’est drôle, c’est plein de rebondissements, mais surtout, c’est honnête, sans censure ni fioriture. De l’autofiction, oui, mais il ne s’apitoie pas. Il prend la vie avec une légèreté à toute épreuve. Comme le disait Romain Gary, « l'humour est une déclaration de dignité, une affirmation de la supériorité de l'homme sur ce qui lui arrive ». Et ça, Olivier Bourdeaut l’a bien compris.
168 pages
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