Dernier inventaire avant liquidation – Frédéric Beigbeder (2001)

A l’aube du 21ème siècles, Frédéric Beigbeder nous aide à faire le point sur la production littéraire du siècle dernier. Le choix n’est pas personnel, mais démocratique. Démocratique, car voté par des milliers de lecteurs anonymes, même si un biais demeure, comme l’échantillon des 6,000 livres était préétablis. Le top 50 tombe alors, et Beigbeder commente.

D’André Gide à Camus, de Kafka à Ionesco en passant par Hemingway, Fitzgerald et Faulkner, l’échantillon est aussi large qu’il est restreint. Beigbeder commence par se plaindre – et à juste titre – de l’absence de certains auteurs, comme Romain Gary, Henry Miller, Emil Cioran, Jack Kerouac, Virginia Woolf, J.D. Salinger, Jean Cocteau, Patrick Modiano, Fernando Pessoa, et bien d’autres – dont sa propre personne.

Ce n’est pas une mince affaire : défendre la position d’un livre en seulement trois page, c’est un exploit de concision. Pourtant, il le réussit bien. Il relève également le défi de désacraliser ces classiques, qui nous semblent d’abord poussiéreux et datés. Il parvient ensuite à nous montrer leurs beaux restes et parfois, leur surprenante actualité.

Moi qui aime les livres qui parlent de livres, et surtout de romans, je me suis régalé en quelques heures. Je recommande ce livres à tous les amateurs de classiques ou de la plume caustique de Frédéric Beigbeder.

Éditions Folio
230 pages