De mon plein gré – Mathile Forget (2021)
Au fond, certainement, je ne m’étais senti sale seulement parce qu’ils l’avaient supposé. Ils supposent, donc je suis.
Notre narratrice vient se plaindre d’un viol dont elle a été victime chez elle. L’histoire demeue floue, on peine à déterminer l’ordre des évènements. La scène change d’un coup du commissariat, où le Major prend sa déposition en modifiant constamment ses mots pour écrire ce qu’elle voulait dire au lieu de ce qu’elle dit vraiment, puis avec cette soirée arrosée qui semble aussi floue dans l’esprit de notre narratrice.
J’ai trouvé ce roman plutôt réussi. Avec très peu de mots, Mathilde Forget parvient à nous transmettre les sentiments de douleur, de confusion, de frustration. Un récit dur, mais honnête et vrai.
Il a arrêté de me violer quand je suis tombée dans les pommes. Il a arrêté parce que j’avais l’air morte. Parfois, j’en ai encore l’air.
Éditions Grasset
137 pages
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