Dans la maison au cœur de la forêt profonde – Laird Hunt (2022)

Quand tu prends les frères Grimm et que tu les arroses d’une dose de Boris Vian, ça donne Laird Hunt. Et je peux vous dire que c’est assez explosif.

Une femme va dans la forêt, se perd, et ne parvient pas à rentrer chez elle. À partir de là, le sens commence gentiment à quitter l’histoire. Elle rencontre des sorcières et des monstres dont elle ne sait trop que penser. Sont-ils gentils, fous, ou malicieux ?

Au début du roman, on aimerait qu’elle puisse rentrer chez elle, loin de ces horreurs. Puis, petit à petit, très subtilement, on commence à voir ces sorcières comme des femmes certes étranges, mais tout du moins émancipées, libres. Plus de maris, plus d’obligation. Est-ce que la vie dans les bois sombre est vraiment si affreuse ?

J’ai trouvé cela très expérimental, mais très nouveau. Je n’avais jamais lu un livre comme celui-ci. Au début, j’ai trouvé étrange. Puis cela a commencé à faire du sens à mesure que j’avançais dans ma lecture. Beaucoup resterons sur le banc de touche, mais si vous parvenez à vous accrocher, c’est une sacrée aventure.

Éditions Actes Sud
220 pages