Couleurs d’Adieu – Bernhard Schlink (2022)

Est-ce que les recueils de nouvelles sont revenus à la mode ou est-ce que je ne suis pas sorti de ma tanière trop longtemps ? Car voilà bien le troisième recueil que j’adore depuis le début de l’année. Et en plus, c’est du Schlink, un auteur que j’adore et je vénère depuis ma première lecture du « Liseur ».

Dans ce recueil de neuf nouvelles, Bernhard Schlink se penche sur des moments d’au revoir, des instants où l’on sait que la fin est proche ou déjà présente, où les regrets éventuels commencent déjà à installer discrètement leurs valises dans un coin de notre tête, où tout est perdu et rien n’est réparable. Face à cela, que deux choix possibles : l’acceptation, ou la folie.

Un homme qui entretient une relation intime et platonique est questionné alors qu’elle vient d’être brutalement assassinée, un drame familial nous fait reconsidérer le problème de l’inceste (je vous assure, je n’adhère pas mais il arrive quand même à vous faire réfléchir, habile), un autre homme revoit la femme qu’il a toujours aimé plus de trente ans après, un suicide inexpliqué intrigue un frère. C’est beau, c’est poétique, c’est triste, c’est Schlink.

Éditions Gallimard
250 pages