Buvard – Julia Kerninon (2014)
Caroline N. Spacek est une autrice au succès établi. De ses 19 ans à ses 39 ans, elle a écrit coup sur coup une dizaine de romans et recueils de nouvelles qui se sont arrachés en librairie. Un style brutal et des thèmes d’une violence véritable qui séduisit les uns et fit douter les autres. Cependant, elle n’accorde aucune interview aux médias et préfère vivre recluse.
En découvrant l’œuvre de Spacek, Lou est foudroyée par son génie. Assis dans un fauteuil, il a passé quatre jours à lire son œuvre intégrale. Une fois sa longue séance de lecture achevée, il lui écrit une lettre pour la remercier et, sans trop d’espoir, la rencontrer.
Il n’y croit pas trop lorsque Caroline l’invite chez elle. Et il ne se doute encore moins qu’il va lui tenir compagnie durant plusieurs semaines. Il va découvrir la folie et l’histoire de ce pilier de la littérature moderne, et nous le raconter avec le livre que vous tenez entre les mains.
Un roman qui nous parle de la littérature crue, violente, honnête et vraie. Nous suivons Lou dans ses entretiens avec Caroline Spacek, tout aussi fasciné que lui par l’histoire sombre de l’écrivain.
D’où vient son talent ? D’où tire-t-elle son inspiration sans limites, ses idées qui choquent et dérangent et laissent le lecteur confus ? Lou sera bien surpris par l’histoire tragique de ce personnage haut en couleurs.
Julia Kerninon signe un premier roman qui a tout sauf l’air d’en être un, tant son style est affirmé, ses propos clairs et ses images saisissantes.
Tu sais, chez nous, les bouquins, c’était pour les tafioles. Chez nous, on mangeait les steaks encore congelés quand nos mères avaient la flemme de cuisiner, et on pouvait être réquisitionnés en plein milieu d’une partie de loup pour venir percer les boutons dans le dos d’un invité qu’on ne connaissait pas.
Éditions Babel
215 pages
Comments ()