À beau mentir qui vient de loin – François Garde (2022)

Le thème de ce recueil de nouvelle est bien simple : la tension entre le vrai et le faux, la vérité et le mensonge dans les histoires que l’on raconte. Une once de vérité peut rehausser une trame, tandis que trop de mensonge peut la ruiner. Peu importe le vrai du faux, seul compte l’histoire, et finalement, c’est le juste dosage qu’il s’agit de ne pas manquer.

Dans une nouvelle, un homme ment afin de se faire inviter à diner. Si la manœuvre peut d’abord sembler malhonnête, le lecteur attentif verra que même du mensonge peut naître un beau moment, et que même si les fait sur lesquels il est basé ne sont que du vent, le moment reste véritablement agréable.

Une autre parle de l’écriture. Ici, cela semble être François Garde lui-même qui nous parle de son aventure de romancier. Que ce soit vrai ou faux – je n’ai pas vérifié pour conserver le charme du doute – il me semble que ce sont des bons conseils à prendre pour les amateurs.

Dans une autre nouvelle, trois voyageurs nous parlent de ce que, selon eux, met en péril le voyage. L’un dit que trop se souvenir est destructeur, et ruine le plaisir de l’inconnu pour ceux qui suivent nos pas. Le second avance que le pire ennemi du voyage, c’est l’oubli : a-t-on vraiment voyagé si l’on se rappelle notre aventure que par fragments ? Enfin, le dernier dit… Non, cela, je vous laisserai le découvrir.

Un des recueils de nouvelles que j’ai le plus apprécié le plus longtemps, et très agréable rencontre littéraire avec une plume que je ne connaissais pas. Merci encore aux éditions Gallimard pour ce beau moment !

Éditions Gallimard
165 pages